Pour faire plus léger, il a eu l’idée d’employer 2 feuilles de placage en noyer de 5/10 . Elles sont roulées autour d’un tube PVC de 50. Entre les feuilles de placage, nous avons collé à la colle à bois une couche de tissu (coton). Le tout est fretté avec du fil électrique pendant la prise de la colle. Au bout de quelques heures il faut retirer le tube central et on obtient un tube en bois très léger et rigide.
J’ai verni l’intérieur à la bombe et je l’ai équipé de 2 « bouchons » provisoires qui servent de palier. Un tube PVC de 32 qui va du sol au plafond de l’atelier de vannerie de Philippe sert d’axe de rotation. C’est lui qui avait demandé ce montage pour pouvoir faire tourner facilement le tube pendant le tressage :
Les tiges d’osier de 8 à 10mm sont refendues:
L’osier est ensuite calibré en hauteur:
Et en largeur:
Les armatures sont mises en place:
Et commence le long travail de tressage:
J’adore travailler le cuir j’ai donc mis en en forme et cousu un étui pour que le moulinet puisse être transporté sur la lanière en cuir de l’étui de la canne.
Pour décorer le cuir avec des spirales maories, j’ai gravé 3 ou 4 poinçons de diamètres variés. En humidifiant le cuir cela permet de marteler le motif.
Voici l’étui terminé, la lanière en cuir est réglable en longueur grâce à une boucle:
Les embouts sont en if tourné, le bouchon qui obture le tube a une petite plaque de titane pour que la lanière de cuir coulisse. Je l’ai gravée avec les gravures maoris sur le thème de "Te Ika a Maui":
Pour la housse en tissu, j’ai encore fait appel à une amie, Pascale Doire. Pascale est une artiste de la machine à coudre et fait des tableaux textiles:
Elle décolore le tissu à la javel après de savants plis et pincements. Une technique japonaise je crois. Pour la déco elle a fait un petit rappel aux motifs maoris:
Le rabat est tenu par un bout de velcro et une boucle en ruban permet d’attraper la housse lorsque la canne est au fond de l’étui.
Voilà, j’ai enfin l’étui en osier de mes rêves et peux dire un grand merci à mes 3 amis !